Fils d’une gitane d’Andalousie et d’un marin des Cornouailles, avec ses cheveux bruns toujours décoiffés par le vent de la mer et un costume de marin, Corto Maltese personnifie pour beaucoup de lecteurs le désir d’évasion et de connaissance d’autres mondes. Ce bourlingueur naît de la fantaisie de Hugo Pratt et il est publié pour la première fois en 1967 avec l’aventure La Ballade de la mer salée, en devenant très vite une legende des BD italiennes et surtout l’un des plus célèbres marins du monde entier.
Avec son regard ironique et détaché, il regarde attentivement la réalité autour de lui, et il rencontre beaucoup de personnages et de cultures exotiques sans jamais renoncer a sa liberté, mais toujours en cherchant de comprendre et observer ce qui est différent de lui.
La chronologie exacte de sa vie, son esprit libre et romanesque à la fois et surtout sa personnalité si profonde et complexe le font apparaître presque réel et, lorsque pendant les années Trente on perd ses traces dans l’Espagne bouleversée par la guerre civile, on regrette bien de ne pas continuer à lire ses aventures magiques.
Peut-être Corto n’est pas mort, peut-être il a décidé de vivre loin du bruit du monde, libre des dogmes et des idées reçues de notre société, en compagnie des souvenirs de ses rencontres avec des personnages historiques tels que Jack London, Ernest Hemingway, Herman Hesse et bien d’autres. Au revoir Monsieur Maltese!
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